Le rédacteur web : journaliste ou écrivain ?

Le rédacteur web : journaliste ou écrivain ?

De nombreux métiers tournent autour de l’écriture, et ce, depuis la nuit des temps. D’abord les scribes, puis les moines copistes et les écrivains. Ensuite, les journalistes, et désormais le rédacteur web. Pour un novice, il peut être compliqué de s’y retrouver et de différencier toutes les activités liées à l’écriture. Et pourtant, chacune d’entre elles a ses spécificités qui la rendent unique.

Ecrire pour le web

Rédacteur web : un métier du vingt et unième siècle

Rédacteur web est un métier bien récent, apparu au cours des deux dernières décennies à la suite de l’avènement d’Internet. En effet, de plus en plus de personnes se lancent dans cette voie prometteuse, que ce soit en entreprise ou en freelance.

La mission du rédacteur web n’est pas compliquée à comprendre. Ce dernier doit principalement créer des contenus rédactionnels adaptés à Internet. Pour cela, il doit impérativement avoir connaissance des règles imposées par les moteurs de recherche et des règles grammaticales et syntaxiques.

Les contenus produits par un rédacteur figurent en général sur des médias, des sites internet commerciaux, les réseaux sociaux ou des blogs. Le but de tout cela est simple. Il s’agit de générer du trafic sur les pages où se trouve le contenu et/ou de vendre un produit ou un service. Ainsi, le rédacteur web doit faire en sorte que ses textes soient attractifs, accessibles, concis et compréhensibles. Plus un contenu est vu par les internautes, plus il rapporte de l’argent, grâce aux publicités ou à la vente d’un produit.

Le journaliste et le rédacteur web

À première vue, cette profession pourrait se rapprocher de celle de journaliste : écrire pour un média des formats courts et non fictionnels. Cependant, le journaliste a une liberté que le rédacteur n’a pas, ou alors beaucoup moins. Effectivement, le rédacteur web doit sans cesse s’adapter à ses clients, au point que son style s’en retrouve parfois gommé. Il doit respecter la ligne éditoriale de chaque média pour lequel il travaille.

Surtout, il faut qu’il intègre les règles essentielles du SEO qui permettent aux contenus web d’être bien placés dans les moteurs de recherche. Cela implique de respecter une longueur minimale et une longueur maximale. Il est également important d’intégrer des mots-clés de façon mesurée et calculée, d’aérer son texte… Il faut glisser des titres et des sous-titres pour rythmer la lecture, et bien d’autres petites contraintes à ne pas oublier.

Ce qui fait un bon rédacteur web

Le rédacteur web doit avoir une orthographe irréprochable. Cette contrainte s’applique d’ailleurs à tous les métiers liés à l’écriture, sans exception. Comment pourrait-il être pris au sérieux s’il ne sait pas accorder un verbe ou s’il confond « or » et « hors » ?

Une tendance actuelle fait que certains rédacteurs considèrent qu’ils peuvent se permettre de laisser des fautes dans leurs contenus. Malgré cela, il reste essentiel pour toute personne exerçant un métier en rapport avec l’écriture de maîtriser parfaitement la langue française et ses spécificités.

D’autre part, le rédacteur travaille le plus souvent pour le compte d’un client qui lui commande des contenus à publier sur son site internet. Il ne possède donc pas les droits de ses productions, il est là pour répondre à une demande et fournir un contenu rédigé.

Les sujets peuvent être extrêmement variés : cuisine, élevage canin, sport, médecine… Évidemment, le rédacteur ne peut être un expert dans tous les domaines qu’il doit traiter. Certes, il doit posséder une grande curiosité et une solide culture générale. Néanmoins, il doit savoir faire de la veille informationnelle, généralement de manière rapide pour respecter les délais qui lui sont imposés.

Quelles qualités pour le rédacteur ?

Pour la crédibilité du rédacteur et de son employeur, il est très important de vérifier les informations à faire figurer dans le contenu textuel. Il y aura toujours un internaute pour repérer la moindre erreur et pour la signaler. Et pas toujours de la façon la plus sympathique qui soit.

Il faut passer du temps à rechercher des informations pour éviter d’écrire des choses inexactes dans la fiche à publier. En tout cas, il peut être très compliqué d’écrire un contenu de qualité à propos d’un sujet que l’on ne maîtrise pas.

C’est là que doit intervenir l’une des qualités essentielles pour devenir rédacteur : l’adaptabilité, et par extension la rapidité et l’efficacité. Contrairement à un roman, il n’est pas question de prendre son temps pour faire des recherches et bien s’imprégner du domaine d’étude. Voilà où se trouve l’une des plus grandes différences entre un rédacteur et un écrivain.

Écrire pour soi ou pour les autres ?

L’apparition de l’écriture remonte au moins au IIIe millénaire avant J.C. Pendant de nombreux siècles, tout le monde ne maîtrisait pas cette science, qui n’était réservée qu’à quelques privilégiés. C’est ainsi que des métiers liés à cette discipline sont apparus, scribe dans un premier temps. Ce dernier écrivait pour les autres et à leur place. Aujourd’hui, cette fonction s’est déclinée en plusieurs professions bien distinctes les unes des autres.

La plus récente d’entre elles est celle de rédacteur web. Mais ce métier descend de deux activités différentes : les journalistes et les écrivains publics. Le premier écrit pour un journal ou un média. Il doit se soumettre à la ligne éditoriale qu’on lui impose, mais il possède néanmoins plus de libertés que son acolyte rédacteur.

En effet, il est choisi par son patron pour sa plume et il est libre de conserver son style, dans les limites de la ligne éditoriale bien entendu. Son article est signé, il écrit donc en son nom et n’a pas à répondre aux exigences d’un client. De plus, il n’est pas soumis aux contraintes du SEO, car écrire pour le Web et écrire au format papier sont deux choses totalement différentes. Le journaliste se contente donc d’écrire son article, dans un but informatif et beaucoup moins commercial.

Il est grandement différent de l’écrivain public, qui doit se mettre au service d’un client, exactement comme le rédacteur. En soi, leur rôle est très similaire. Cependant, l’écrivain public est mandaté non pas pour produire du contenu web, mais des documents du type lettres, CV, courriers officiels, etc. Historiquement, il était là pour écrire à la place de ceux qui ne savaient pas le faire. Même si, aujourd’hui, les populations sont bien plus alphabétisées que par le passé, ce métier existe encore. Il permet en particulier de faire écrire des documents spécifiques, juridiques par exemple, par un professionnel.

La grande différence avec le métier de rédacteur web est le format, qui n’est pas le même. L’écrivain public n’écrit pas pour Internet, il écrit pour le papier. Il n’est donc jamais soumis à la contrainte du SEO, ni même à une ligne éditoriale, puisqu’il écrit pour des particuliers. Cette fonction se rapproche de celle de « nègre littéraire », désormais appelé « prête-plume » ou « écrivain fantôme », qui consiste à écrire un livre, de fiction ou biographique, pour le compte de quelqu’un.

Ecrivain et rédacteur web

L’écrivain vs le rédacteur

Bien qu’ayant recours aux mêmes outils, l’écrivain s’éloigne des quatre autres métiers mentionnés précédemment. Cette fonction englobe toutes les catégories de littérature : poésie, théâtre, roman, nouvelle, essai, biographie ou encore critique.

Comme le journaliste, le prête-plume, l’écrivain public et le rédacteur web, l’écrivain se doit d’avoir une écriture irréprochable. Bien entendu, des éditeurs et des correcteurs relisent et retravaillent son œuvre. Néanmoins, il ne peut être pris au sérieux s’il envoie un manuscrit rempli de fautes d’orthographe ou de syntaxe.

Contrairement au rédacteur, qui écrit pour transmettre une information dans un but marketing, l’écrivain poursuit un autre objectif. Il a pour but de faire passer une émotion au travers de son écriture.

Il fait voyager son lecteur, le fait rêver, lui fait peur, le rend triste, en colère ou heureux. En général, son objectif n’est pas de vendre quelque chose, puisque si le lecteur le lit, c’est qu’il a déjà acheté son livre. Ce genre d’affirmation s’applique en particulier aux écrivains de fiction, qui ne cherchent pas à vendre de formation ou autre.

L’écrivain n’a pas à respecter une quelconque contrainte pour le référencement ou de la ligne éditoriale. À vrai dire, il écrit ce qu’il a envie d’écrire et cherche par la suite une maison d’édition qui apprécie son travail.

À l’inverse des autres professions de l’écriture, l’écrivain de fiction est totalement libre. Il part d’une page blanche et la remplit grâce à un sujet qu’il a choisi et qu’il maîtrise. Il travaille sur un sujet sur lequel il s’est renseigné. Au contraire, le rédacteur doit traiter rapidement de domaines qu’il ne connaît pas nécessairement.

Différentes professions donc, mais qui peuvent être exercées par une même personne. En effet, le rédacteur web peut très bien être un auteur de fiction à ses heures perdues. Cela peut tout autant être un avantage qu’un inconvénient.

Si cela vous intéresse, je parle de manière plus approfondie des prête-plume sur mon autre site internet.



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