Comment bien choisir son correcteur professionnel ?

Comment bien choisir son correcteur professionnel ?

L’écriture de votre texte va bientôt toucher à sa fin. Il va être temps pour vous de trouver un correcteur ou une correctrice pour le rendre impeccable. Mais face aux milliers de professionnels présents sur le marché, il peut être compliqué de s’y retrouver. Voici donc quelques conseils pour bien choisir son correcteur professionnel.

Choisir correcteur professionnel

1. Opter pour un vrai correcteur

Ce conseil peut sembler évident, et pourtant. Combien de fois ai-je échangé avec des personnes déçues de leur dernière expérience avec un « correcteur » qui était en réalité tout sauf un véritable professionnel ? Professeur de français, amateur de lecture, proche doué en français, rédacteur web, étudiant en lettres, écrivain… La liste des gens qui se prétendent correcteurs est longue.

Certes, ces personnes peuvent dépanner en cas d’urgence ou sur un texte pas forcément très important. Mais si votre texte a un objectif professionnel, comme pour un roman, un mémoire, une thèse, des articles, etc., je vous conseille très fortement de faire appel à un véritable correcteur. Seul un professionnel pourra faire une correction complète et approfondie.

En effet, il connaîtra toutes les subtilités du français, se posera toutes les questions essentielles lors de sa lecture et saura comment rendre votre texte aussi parfait que possible.

2. Vérifier sa ou ses spécialités

Tous les correcteurs n’ont pas les mêmes spécialités. Il est important de vérifier cela avant de contacter celui que vous avez déniché, ou de lui poser la question dès le début, pour qu’aucun de vous ne perde son temps.

Certains correcteurs ne corrigent que des livres, d’autres au contraire n’en relisent pas et sont spécialisés dans la presse, ou bien dans les textes techniques. Parmi les correcteurs de romans, certains peuvent être spécialisés dans des domaines comme la fantasy, l’horreur, la science-fiction, etc. Ils peuvent même refuser catégoriquement certains genres comme l’érotisme, la poésie ou les essais.

Il est également possible qu’ils ne souhaitent pas se plier à des règles comme corriger sur papier ou sur un CMS, relire de l’écriture inclusive, travailler dans l’urgence ou à intervalles réguliers, etc. Assurez-vous bien de tout cela avant d’entrer dans le vif du sujet.

3. Aller à la pêche aux infos

Que vous souhaitiez recruter un correcteur salarié ou en freelance, la démarche est sensiblement la même : il va falloir vous renseigner sur la personne que vous avez dans votre viseur. Vous pouvez mener votre enquête au préalable ou directement auprès de l’intéressé lors de vos échanges.

Grâce à des plateformes telles que LinkedIn, il vous sera facile de voir quelle formation a suivie le correcteur ou la correctrice. Il est aussi possible d’y retrouver des avis de la part de ses autres clients. Ces informations peuvent d’ailleurs être mentionnées sur le site du professionnel s’il en possède un. L’éventuelle présence d’un portfolio pourra vous indiquer ses anciennes missions. Si celles-ci sont disponibles quelque part, comme des articles corrigés et publiés en ligne, elles pourront vous donner un bon aperçu de ce que le prestataire peut faire.

Si jamais vous avez besoin d’aller plus loin, il vous est tout à fait possible de contacter les clients présents dans le portfolio ou dans les avis pour savoir s’ils ont été satisfaits de leur collaboration avec le correcteur ou la correctrice.

4. Ne pas prendre le premier prix

On ne le répétera jamais assez : les prix les plus bas dans le monde du freelancing sont à fuir (à tout prix, haha). En général, ceux qui proposent des tarifs au ras des pâquerettes ne sont pas des professionnels. Soit ce sont les profils que nous avons listés dans le premier point, soit ce sont des gens qui se disent correcteurs, mais qui n’ont pas suivi de réelle formation, et qui sont donc, désolée de le dire, des charlatans.

Comme pour tout, la qualité, ça se paye. La correction d’un texte ne se fait pas en un claquement de doigts, cela prend du temps et demande des compétences solides. Il est donc normal qu’elle ne soit pas low cost. Pour vous donner un ordre d’idées, les prix du marché se situent entre 20 et 30 euros pour 10 000 signes sans espaces (ce qui correspond plus ou moins à 2 000 mots). Petite astuce pour calculer : le nombre de signes de votre manuscrit multiplié par le prix, le tout divisé par 10 000.

5. Faire attention à ses services

Justement, en parlant des correcteurs low cost. Il m’est fréquemment arrivé d’en voir vendre leurs « services » de correction qui se résumaient à un simple passage dans un correcteur orthographique comme Antidote

Par ailleurs, les correcteurs proposent souvent deux types de prestation : une relecture simple, c’est-à-dire une seule lecture du texte, et une correction approfondie qui en comprend deux. L’être humain n’étant pas parfait, il est quasiment impossible de rendre un texte sans fautes avec une seule lecture, cette prestation est surtout faite pour les textes qui ont déjà été corrigés une première fois par quelqu’un d’autre.

La prestation « classique » d’un correcteur inclut donc deux lectures de votre texte, et c’est elle qui coûte entre 20 et 30 euros pour 10 000 signes. Attention donc à ne pas vous faire avoir en payant ce prix pour une seule lecture !

6. S’assurer qu’il vous correspond

Que ce soit pour une mission régulière de correction d’articles, la préparation d’un roman ou le gros chantier d’une thèse, vous pouvez être réticent à confier votre précieux texte au premier venu. Comment savoir si le correcteur ou la correctrice que vous avez trouvé correspond pleinement à vos attentes ?

Comme dans le monde du salariat, vous pouvez lui demander un test (rémunéré !) pour vérifier qu’il vous convient. Cela lui permettra à lui aussi de voir si la mission l’intéresse ou non. Pour ce test, n’hésitez pas à lui proposer un texte bien représentatif de votre style si celui-ci a tendance à être marqué. Vous pouvez également y glisser des partis pris, par exemple la suppression des négations pour certains dialogues, selon le profil de la personne qui parle.

Ce type de test vous aidera à voir comment le correcteur réagit. Un bon correcteur doit s’adapter au style de l’auteur qu’il corrige et ne doit pas le dénaturer. Il ne doit pas imposer ses propres goûts et partis pris.

7. Sentir si le courant passe ou pas

Enfin, une collaboration avec un correcteur est avant tout une collaboration humaine. Il est donc important que vous vous sentiez à l’aise (vous comme le correcteur) ensemble. Voyez si le feeling passe lors de vos échanges, à l’écrit ou à l’oral selon ce que vous choisissez pour échanger.

L’essentiel est que vous soyez alignés, parés à travailler main dans la main. Vous voilà désormais prêt à envoyer votre texte à corriger ! 💪

Besoin d’une correctrice professionnelle ? Vous êtes au bon endroit.


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