Bilan 2022 : ma troisième année de freelance

Bilan 2022 : ma troisième année de freelance

Nous y voilà : octobre 2022. Cela fait trois ans que je me suis lancée en freelance. Trois ans de folles aventures, de changements radicaux, d’évolution, aussi bien professionnelle que personnelle. Trois ans (ou presque) que je vis de ma passion. Mais également trois ans à m’interroger : est-ce que ce que je fais est bien ? Ma vie ressemblera-t-elle toujours à ça ? Aujourd’hui, je partage avec vous mon bilan de l’année 2022 et les questionnements qui vont avec.

Bilan 2022 trois ans freelance

Un bien triste constat

Je l’avais dit dans mon dernier bilan de freelance, 2021 était passé très vite. Mais 2022, c’est pire que tout ! À croire que le souhait de la Mélany enfant de voir l’année scolaire filer pour pouvoir repartir aussitôt en vacances estivales s’est exaucé. Honnêtement, j’ai l’impression que l’été 2021 était le mois dernier, comment le temps a-t-il pu passer aussi rapidement ?

Bon, dans un sens, on peut dire que c’est bon signe : je ne me suis pas ennuyée cette année. C’est le moins que l’on puisse dire, j’ai été extrêmement occupée. Mais au moment où j’écris ce bilan, j’ai comme un trou noir. Que s’est-il passé pendant cette année 2022 ? J’ai l’impression de n’avoir strictement rien fait, et en même temps, mon planning était totalement plein.

Beaucoup trop plein, en vérité.

Dans mon dernier bilan, je parlais de mon « presque burn-out », du fait de m’être laissé dépasser par mon travail, mes clients et LinkedIn. Je disais aussi que j’étais en bonne voie pour aller mieux. Que j’allais prendre du temps pour moi. Davantage m’écouter, bla-bla-bla. Forcément, je n’ai pas tenu mes engagements envers moi-même.

J’ai continué de dire oui à toutes les sollicitations, à tous les projets que l’on me proposait, à travailler de mon lever à mon coucher, les week-ends et les jours fériés compris. Même mes « vacances » de mars, deux semaines consacrées à ne rien faire et à me reposer, ont été polluées par du travail.

C’est lorsqu’un jour, je me suis dit : « C’est donc ça, ma vie ? » que j’ai réalisé que je ne pouvais pas continuer ainsi et qu’il fallait vraiment que je me reprenne en main avant de tout perdre.

Dire stop une bonne fois pour toutes…

J’avais de plus en plus d’indices que les choses allaient mal. Malgré mes bonnes résolutions, mon planning restait toujours aussi rempli. Je n’avais pas envie de me lever le matin. Je prenais beaucoup plus de temps pour faire mes corrections. Je n’étais plus disponible pour mes amis et ma famille.

Quand j’ai revu un vieux copain du lycée et que je lui ai dit que je travaillais tous les soirs jusqu’à minuit, il a ouvert de grands yeux et lâché un « Ah oui, quand même ! » qui voulait tout dire. Oui, clairement, ce n’était pas une situation normale. Lorsqu’on lance son business, certes, on ne compte pas ses heures, on a tout à créer, il faut s’investir bien plus que des heures classiques de bureau. Mais quand son business tourne bien, que ça fait plus de deux ans que l’on s’est lancé… il faut savoir lever le pied.

Pour commencer, j’ai mis en pause mes articles de blog et certaines newsletters. Je n’avais ni le temps, ni l’énergie, ni l’envie de les écrire à ce moment-là. Après mes vacances de mars, j’allais devoir honorer les engagements que j’avais pris avec divers clients, réguliers ou ponctuels. Mon planning était rempli jusqu’à mi-juillet, moment où j’allais prendre mes congés d’été. Et à partir de mon retour en août : rien ! Hormis Clubic, pour qui je travaille toutes les semaines, je n’ai accepté aucune mission de correction. Et ça a été TELLEMENT reposant de travailler au ralenti. Ça m’a permis de recharger mes batteries, de faire retomber mon stress, de beaucoup plus suivre mon rythme et de prendre un maximum d’avance dans mes contenus personnels.

Je me suis souvenue que je travaillais pour moi avant tout, et qu’en tant qu’indépendante, j’avais envie de faire ce que j’aimais, sans me laisser continuellement dépasser.

… et remonter la pente pour de vrai

Après tout, je suis certes ma propre patronne, mais je suis aussi ma propre employée. Et en tant que patronne, je me dois de ménager mes employés pour qu’ils continuent de faire du bon travail. Comment être efficace quand on travaille quatorze heures par jour sans prendre aucune pause ? Ma psy m’a clairement dit que je pourrais me traîner moi-même aux prud’hommes…

J’ai également réalisé que depuis plus d’un an, je m’investissais à fond dans les projets des autres, mais jamais dans les miens. Depuis Mon immortel, mon roman paru en mars 2021, je n’ai plus eu le temps de travailler sur mes projets à moi et à moi seule. Bien sûr, je suis toujours super contente d’aider les autres à concrétiser leurs idées, à mener à bien leurs romans. J’adore voir mes clients publier leurs livres après que je les ai corrigés. Mais je ne veux pas que tout cela se fasse au détriment de mes propres ambitions. Il m’a fallu faire une vraie pause pour repartir sur de bonnes bases et faire tout coïncider.
J’ai donc dû refuser des projets. On m’a proposé de rejoindre l’équipe de C’est vrai ça ? qui lutte contre les fake news sur LinkedIn, et j’aurais vraiment aimé pouvoir. Mais je savais que si je m’engageais, j’allais de nouveau me laisser dépasser. J’ai néanmoins testé la formation de débunkage développée par Sylvain Tillon et Guy Nagel, et je l’ai adorée !

On m’a également proposé d’écrire un livre sur l’orthographe, mais j’ai refusé. Pour le moment, la priorité est donnée à mes projets et à mon temps libre. J’ai donc fait ce qu’il y avait de mieux à faire, surtout en période de canicule : prendre des vacances. Deux semaines au bord de la mer à ne strictement rien faire d’autre que ce que j’avais envie de faire. J’ai lu, j’ai dormi, j’ai marché, j’ai écrit, j’ai nagé, j’ai profité de ma famille. Pas un seul instant, j’ai travaillé. Et je n’ai absolument pas culpabilisé.

Belle-île vacances 2022 Mélany BigotBelle-Île-en-mer
© Mélany Bigot

Septembre 2022 : I’m baaaaaack !

Depuis que j’ai commencé l’aventure freelance, il m’était arrivé de prendre des vacances. Mais deux problèmes se posaient à chaque fois. Déjà, j’avais toujours des choses à faire qui restaient apparentées au travail. Juste un article par-ci, une correction rapide par-là, des posts à finir… Finalement, il n’y avait pas de réelle coupure. Et puis, ma charge de travail au moment du départ et qui m’attendait était telle que je partais complètement stressée en prévision de tout ce que j’aurais à faire à mon retour.

Cette année, j’ai rusé et j’ai allégé mon emploi du temps les semaines avant et celles après mon congé. Quand je suis partie, j’avais fini tout ce que j’avais à faire depuis plusieurs jours, et j’avais même pris de l’avance. À mon retour, je n’avais qu’à répondre à des e-mails et à mes messages LinkedIn, ce que j’ai fait en une demi-journée. Pour la première fois, je n’étais pas stressée, pas en retard. La reprise s’est faite en douceur, jusqu’à la rentrée officielle en septembre où j’ai recommencé à travailler avec mes clients réguliers et ponctuels.

J’ai profité de ce temps pour me reposer, mais surtout pour prendre un maximum d’avance dans mes articles de blog, mes newsletters et mes posts LinkedIn. Plus question d’écrire mes infolettres la veille de leur envoi, à minuit, avec les yeux qui brûlent de fatigue. Ça m’a enlevé une énorme charge mentale. Le mois de septembre est arrivé, et j’étais zen, absolument détendue et pas du tout angoissée à l’idée de reprendre le travail à temps plein. Une première !

Et j’ai même eu l’audace de reprendre une semaine de vacances en plein milieu du mois, comme ça, pour le plaisir. Une semaine au milieu des montagnes de Savoie à dormir, nager dans un lac et écrire.

Bon, et finalement, qu’est-ce que j’ai fait en 2022 ?

C’est bien beau, de vous parler de vacances et de burn-out (😅), mais ce bilan est initialement là pour parler de mon travail. Et même si j’ai l’impression de n’avoir « rien fait », croyez-moi, je n’ai pas chômé ! Je travaille toujours pour le site Clubic trois jours par semaine, ce qui me prend déjà pas mal de temps. En parallèle, j’ai continué de collaborer avec mes cinq autres clients réguliers, même si, depuis septembre, j’ai pris la décision de ne pas poursuivre l’aventure avec deux d’entre eux pour me consacrer à mes propres projets.

Au total, j’ai corrigé 11 manuscrits (romans, livre d’enfant et essai) et j’en ai entamé un nouveau dès mon retour de vacances. L’un d’eux est d’ailleurs devenu l’un de mes 5 livres préférés au monde, vraiment, ça a été un énorme coup de cœur dont je ne me remets toujours pas. Mais je reviendrai dessus en temps utile.

Ce qui a pris presque tout mon temps, c’est surtout l’écriture de Mon cahier d’écrivain. J’en parle en détail dans un article de blog, mais en gros, les éditions De Boeck Supérieur m’ont contactée pour que j’écrive un guide à destination des auteurs. Cette mission m’a bien occupée de juillet 2021 à mai 2022, moment de la sortie du livre. Ça a été une expérience très enrichissante, mais également très fatigante, car je devais la concilier avec mes autres activités (la correction, LinkedIn, l’écriture…). Il n’empêche que je suis contente d’avoir pu le mener jusqu’au bout.
J’ai aussi participé à plusieurs podcasts et lives pour parler de mon métier et de LinkedIn. J’en profite pour partager avec vous cette magnifique illustration commandée par Cédric Costa à Laetitia Meynier pour accompagner son épisode de Shortcut avec moi ! 😍
Sniper des fautes d'orthographe Mélany Bigot
© Cédric Costa
Et enfin, j’ai commencé à aller travailler régulièrement en coworking, histoire de changer de cadre. Le coworking en question est le Gentle Cat, un bar à chats qui a une partie réservée aux personnes qui veulent travailler au calme. Il y a des cheesecakes au Kinder Bueno, des cafés frappés à la noix de macadamia, le Wi-Fi… et des chats ! Je vous présente donc mon collègue préféré, Karl, qui vient me superviser pendant les corrections :
Karl Gentle Cat Lyon
Karl du Gentle Cat
© Mélany Bigot

LinkedIn : bientôt 200 000 abonnés !

Au moment où j’écris ces lignes, mon compte LinkedIn a 180 000 abonnés. Et je trouve ça juste tellement dingue. Vraiment, je le répète, jamais je n’aurais pensé en arriver là lorsque je me suis naïvement lancée en 2019. Vous qui me lisez, il y a de grandes chances pour que vous veniez de LinkedIn justement, alors merci pour tout ❤️

Mon rythme de publication et d’activité a diminué depuis mon dernier bilan. À cause de toutes ces histoires de burn-out, j’ai décidé de passer à un seul post par semaine, le lundi à 11 h, pour bien commencer la semaine. Ma ligne éditoriale tourne toujours autour de l’orthographe et ses subtilités, même si je m’autorise quelques écarts. Je suis particulièrement fière de mon post sur la lecture des classiques à l’école qui a atteint les 280 000 impressions.

Je me mets moins la pression, j’écris ce que j’ai envie d’écrire. Je réponds moins aux messages et aux commentaires, aussi. Avant, je me sentais obligée de répondre à tout le monde, mais j’ai réalisé que ce n’était pas vivable. Je ne compte plus le nombre de correcteurs en herbe qui m’ont contactée pour me poser les mêmes questions alors que ce blog répond déjà à la plupart d’entre elles. D’autant que les fois où je prenais le temps d’aider ces personnes, il était rare que j’aie simplement droit à un merci, donc bon…

Il n’empêche que je continue de poster et d’être active sur ce réseau. Et je réfléchis à comment célébrer dignement des 200 000 abonnés qui approchent !

Mes contenus littéraires : une grande nouveauté en 2022

Comme chaque année, je ferai un bilan détaillé de mon activité littéraire sur mon autre blog en décembre. Néanmoins, je peux déjà dire quelques petites choses ici.
La grande nouveauté de 2022 a été que je me suis mise à Instagram. Mon objectif cette fois n’est pas de donner des conseils d’écriture, mais de partager les coulisses de mon activité d’écrivain. Pourquoi j’ai écrit telle histoire, comment j’ai eu telle idée, les raisons qui me poussent à écrire, etc. Puisque j’ai un Nokia de l’époque préhistorique, c’est ma sœur qui s’occupe de faire mes photos. Et comme j’ai un million d’illustrations de mes personnages, je vais avoir de quoi poster !
Je continue également ma newsletter mensuelle d’écriture : tous les premiers jeudis du mois, j’envoie un courrier avec des conseils. La dernière en date était sur le fait d’avoir ou non trop de personnages. Actuellement, cette newsletter compte 4 300 abonnés.

Contrairement à 2021, je n’ai publié aucun roman, je n’en ai pas terminé non plus. J’ai tout de même écrit tous les jours, comme le veut ma routine matinale. Mais je ne me suis mis aucune pression, j’ai écrit des choses qui me faisaient plaisir, des petites nouvelles et de la fanfiction. Mais je vous en parlerai plus en détail en décembre.

Mes projets pour 2023

Ma troisième année en tant que freelance s’achève, la quatrième commence. Pourtant, j’ai l’impression que c’était hier que je passais ma soutenance de master et que, l’après-midi, j’allais au Gentle Cat pour faire mes premières démarches administratives. C’est passé extrêmement vite, au point que c’en est un peu effrayant, mais je suis tellement fière de tout le chemin que j’ai parcouru jusque-là. Je ne m’en serais jamais crue capable.

Mon objectif premier pour cette nouvelle année « scolaire » 2022-2023 est de garder l’équilibre que j’ai récemment trouvé entre ma vie personnelle et mon travail. Ne plus blinder mon planning, donner des délais plus larges, accepter que, parfois, je n’arrive pas à travailler, et ce n’est pas grave. Aller à la piscine, marcher un peu, parce que la sédentarité est vraiment nocive pour le corps. Lire, écrire, sortir voir des humains.

Et surtout, garder du temps pour mes projets entrepreneuriaux que j’ai trop longtemps mis de côté. Pour commencer, j’ai relevé le défi de Laurent François d’atteindre les 28 livres écrits avant que ma 28e année sur cette Terre ne s’achève. Bon, je ne vais pas vous mentir, je doute d’y arriver, cela ferait 2 romans à écrire pour le mois de novembre. Mais dans le pire des cas, je peux toujours viser les 29 livres pour mes 29 ans.
Je compte compléter ma formation Débloquez votre écriture avec un nouveau module sur la planification et de nouveaux exercices. Je vais publier au moins un roman (il ne manque que les corrections et la couverture). Une rencontre est aussi prévue avec une classe de terminale pour parler de Mon immortel, comme l’an dernier. J’ai également un projet d’ebook, mais le sujet restera secret pour le moment 🤭

Et puisqu’on en est aux teasings, je travaille sur un très gros projet qui, je l’espère, paraîtra en 2023. Si vous me suivez sur LinkedIn et ce blog, je pense qu’il devrait beaucoup vous plaire ! Mais nous en reparlerons.

Merci d’avoir lu ce long bilan, j’espère qu’il vous aura intéressé ! Personnellement, rédiger ce type d’article une fois par an m’aide à faire le point, à me projeter et à garder une trace de mes actions. Alors je trouve ça plutôt cool.

Et vous, qu’avez-vous fait au cours de cette année ?



5 thoughts on “Bilan 2022 : ma troisième année de freelance”

  • Salut Mélany ! Ravie de voir que tu as toujours de beaux projets devant toi et qu’une belle année s’annonce ! Pour ma part, je suis toujours en recherche de clients en traduction… Et bientot en correction ! Eh oui, je vais suivre une formation pour devenir correctrice !

  • Bonjour Mélanie,
    Après avoir travaillé en tant qu’enseignant d’anglais pendant plus de huit ans, j’ai besoin de tenter une autre chose. Je suis passionné des langues (des virgules, des accents, du bon orthographe, du subjonctif, du passé simple, etc.) et le travail de correcteur m’intéresse. Je n’oserai pas en français (même si j’ai écrit quelques articles dans la langue de Molière), mais en anglais (ma langue maternelle) et peut-être en espagnol (ma deuxième langue).
    Je vous remercie de votre blog (et, oui, je vous ai trouvée sur LinkedIn). J’ai lu deux de vos postes et cela m’encourage.
    J’espère que 2023 a bien commencé pour vous!

    Cordialement,
    -Christopher

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