Bilan 2023 : ma quatrième année de freelance

Bilan 2023 : ma quatrième année de freelance

Nous voilà en octobre 2023. Et le premier jour du mois, j’ai soufflé mes quatre bougies de freelance. Quatre ans déjà que l’aventure dure. Ça me paraît à la fois énorme et si peu, et pourtant, j’ai l’impression que ma vie a toujours été comme ça. Si dans mon bilan de l’an dernier, je disais ne pas avoir fait grand-chose en 2022, les choses sont bien différentes cette année. Certes, je n’ai pas avancé sur mes projets personnels (quoique), mais mon entreprise a pris une tournure que je n’attendais pas.

Bilan 2023 freelance Mélany Bigot

2023, l’année du « pas de pression »

J’en parlais l’an dernier : depuis que mon entreprise a décollé, j’ai tendance à très (très) souvent me retrouver sous l’eau. Non pas que je sois une grande adepte de la plongée, mais je peine carrément à dire un tout petit mot pourtant bien simple et utile : « non ». À cause de ça, j’ai régulièrement une surcharge de travail, à faire des journées énormes, à travailler le week-end, et également à ne pas avancer dans mes projets à moi.

Cette année, les choses n’ont pas changé radicalement, mais j’ai quand même réussi à faire beaucoup de compromis pour me laisser moins déborder. Pourtant, l’an 2023 avait mal commencé : j’ai passé littéralement un mois malade entre Noël et fin janvier (merci aux microbes de la crèche accrochés à mon petit neveu 😅).

Ce contretemps m’a mise très en retard, il m’a fallu plus de trois mois pour corriger un manuscrit (heureusement que ce client-là est la personne la plus adorable de la terre et a été très compréhensif). Mais bref, 2023 ne démarrait pas de la meilleure des manières. Pourtant, je n’avais pas envie de me laisser dépasser comme les autres années. Mon combo rhinopharyngite-laryngite-bronchite m’avait épuisée, j’avais besoin de me ménager.

J’ai donc osé dire non. Non aux missions que je ne pouvais pas accepter, même si ça m’intéressait. Non aux sollicitations qui risquaient de me mettre encore plus en retard. Non à mes clients réguliers qui m’en demandaient parfois trop. Et j’ai pris des vacances, deux semaines en mai à ne RIEN FAIRE, juste dormir. Ça m’a fait un bien fou.

GIF Malade

Côté boulot, ça dit quoi ?

Malgré cet objectif de « pas de pression », je n’ai quand même pas chômé cette année ! J’ai corrigé 7 livres, ce qui peut paraître peu sur une année entière, mais sachant que j’ai des missions régulières à côté, c’était largement suffisant pour moi. Il y avait des romans, un recueil de nouvelles, un essai et un livre pour enfants, tous très intéressants à découvrir (vous pouvez en retrouver certains dans mon portfolio).

Après avoir dû me séparer de quelques collaborations par manque de temps, je travaille actuellement avec 4 clients réguliers, chacun depuis plusieurs années maintenant. Et l’un d’eux m’a pris beaucoup plus de temps que je ne l’aurais cru, mais c’est justement une chose très positive !

Clubic : une histoire qui roule depuis trois ans

En juin 2020, j’avais été contactée sur LinkedIn pour corriger quelques articles pour le site Clubic. Je ne connaissais pas du tout à l’époque, il s’agit d’un média spécialisé dans la high-tech, qui regroupe des articles d’actualité, des tests, des comparatifs, des tutos, des décryptages, des fiches de téléchargement de logiciels, entre autres. Au départ, on m’a simplement demandé de corriger quelques tests, mais finalement, on m’a proposé d’intégrer l’équipe de secrétariat de rédaction. L’objectif était de corriger les articles d’actualité, donc d’être disponible rapidement et régulièrement pour qu’ils puissent vite être publiés.
Honnêtement, ça a été le coup de cœur. Depuis le début, la mission me plaît, l’équipe (interne et freelance) est super cool, même si les premières personnes avec qui j’ai collaboré sont parties depuis mes débuts. Pour plus de détail sur la mission en elle-même, j’en parle ici.

Mais cette année, les choses ont pris un tournant inattendu. Nous étions une équipe de trois secrétaires de rédaction (SR), et en septembre 2022, mes deux collègues ont choisi de s’en aller. À ce moment-là, j’ai commencé à davantage m’investir, au-delà de mes simples missions de correction de l’actualité. J’ai participé aux recrutements et à la formation des nouvelles SR, j’ai collaboré avec les chefs des autres rubriques pour corriger les contenus plus longs du site, j’ai contribué à former les nouveaux rédacteurs qui arrivaient chez Clubic.

Finalement, en mai 2023, on m’a nommée « coordinatrice SR », un rôle que j’exerce toujours, et toujours en freelance. Cela me prend certes plus de temps que les quatre demi-journées que j’étais censée faire en tant que simple correctrice, mais j’adore. Mes missions sont plus variées qu’auparavant, j’ai davantage de responsabilités, et aussi plus de stabilité dans mes revenus et mon emploi du temps.

Clubic
© Clubic

Apprendre à faire confiance aux autres

Je suis certes une « solopreneuse », mais à Clubic, je fais partie d’une équipe. Sans parler de l’entreprise dans sa globalité, nous sommes trois SR à travailler ensemble. Il nous faut donc nous coordonner, nous concerter, nous soutenir et nous faire confiance.

Lorsque mes collègues sont parties, j’ai participé aux recherches pour recruter deux nouveaux freelances. Je voulais justement trouver des personnes de confiance, comme ces deux collègues qui partaient et avec qui la collaboration était toujours allée comme sur des roulettes. L’une des nouvelles SR était toute trouvée : Marion Navenant. Je collaborais déjà avec elle en lui envoyant régulièrement des clients (à chaque fois satisfaits) et j’adore ses posts sur LinkedIn. Après des tests qui se sont révélés concluants, elle a rejoint le navire.
C’est là que j’ai réalisé l’importance d’avoir des collaborateurs de confiance. Lorsque je suis tombée malade en décembre, même si pendant un mois, j’ai bien évidemment dû travailler, il y a eu un jour où la fièvre m’a terrassée, et j’ai pu compter sur Marion pour me remplacer le temps de me sentir un peu mieux. Un grand merci à elle ❤️ (allez commander son livre sur les mots rares et savoureux).

J’ai aussi réalisé que trouver des correcteurs compétents pouvait s’avérer très compliqué. Après avoir recommandé deux personnes qui n’ont finalement pas fait l’affaire, j’ai été sauvée par mon ancienne collègue qui a décidé de revenir dans l’équipe. Pour une fois que j’étais de l’autre côté de la barrière, non pas la correctrice, mais la recruteuse, j’ai compris qu’il ne fallait absolument pas négliger les tests approfondis lorsque l’on s’apprête à embaucher quelqu’un pour une mission de très long terme.

Deux interventions à la fac

Vous le savez peut-être, mon parcours scolaire s’est terminé avec un master LARP à Lyon 2, une formation que j’ai adorée, mais qui a malheureusement rendu son dernier soupir à la fin de l’année scolaire 2023. Néanmoins, pour le premier semestre de cette ultime promotion, j’ai eu l’honneur d’être invitée dans un cours que l’on surnommait affectueusement le LARP Club. Chaque semaine, un professionnel venait nous présenter son métier afin de nous donner des idées de débouchés ou de stages. C’est d’ailleurs là-bas que j’ai rencontré la directrice de l’agence où j’ai fait mon propre stage de fin d’études.

À mon tour, je suis donc allée parler de mon travail de correctrice et d’écrivain aux étudiants larpistes. Un grand moment de stress, évidemment, moi qui ai toujours détesté les exposés et autres interventions. Mais je souhaitais les aider, d’autant que de mon temps, très peu de freelances étaient venus nous voir, ce que j’avais trouvé dommage. Et je voulais sortir de ma zone de confort, ce que j’ai fait.

Mais je l’ai encore plus fait au mois d’avril, lorsque je suis intervenue pendant l’événement « Lettres recommandées » de Lyon 2. On m’a contactée pour que j’explique une nouvelle fois mon parcours et mon métier, mais cette fois dans un amphithéâtre avec plusieurs dizaines d’étudiants. C’était une fois encore très stressant, mais je n’étais pas seule, j’étais face à eux avec deux autres intervenantes, des rédactrices web. J’ai beaucoup aimé l’expérience !

D’ici la fin de l’année, j’espère pouvoir retourner dans mon ancien lycée de Bourges pour parler une nouvelle fois à une classe de terminale de mon roman Mon immortel, comme en 2021 (j’en parle ici).
Et j’ai également donné au cours de l’année quelques interviews sur mon travail (de correctrice et d’écrivain), que je vous laisse découvrir ici.

LinkedIn : les 200 000 abonnés, mais…

Il y a un an, j’avais 180 000 abonnés sur LinkedIn. J’espérais donc atteindre les 200 000 en 2023. Pas que le chiffre m’importe particulièrement, mais comme c’est un certain palier, ce serait l’occasion d’organiser quelque chose pour remercier ma communauté, comme je l’avais fait pour mes 100 000 abonnés.

En avril, le compteur a finalement affiché 200 000, ça m’a fait vraiment bizarre de me dire qu’autant de monde me suivait. Mais le temps de réfléchir à ce que je voulais faire pour dire un très grand merci à toutes ces personnes, LinkedIn a décidé de faire le tri dans les comptes inactifs de sa plateforme. Résultat, j’ai perdu 30 000 abonnés d’un coup ! Ça aussi, ça m’a fait bizarre, mais ce n’est pas plus mal : quel intérêt d’être suivie par de faux comptes ? En plus, ça me laisse un délai pour trouver ce que je ferai pour les vrais 200 000 (si vous avez des idées, je suis preneuse). J’ai actuellement 183 000 et quelques abonnés.

Je publie toujours un post par semaine, le lundi à 11 h, pour expliquer une règle de français. Par ailleurs, j’ai participé au livre de Mounir Moustahlaf sur LinkedIn : Décrypter LinkedIn en infographies. J’ai rédigé pour lui un petit témoignage de mon expérience personnelle sur la plateforme, que vous pouvez retrouver dans l’ouvrage.

Un petit mot sur l’écriture

Comme chaque année, mon bilan d’écrivain détaillé sortira en décembre sur mon autre blog. Mais je peux dire quelques petites choses ici. J’ai lamentablement échoué mon défi avec Laurent du podcast Je suis. Je devais écrire 28 livres avant mes 29 ans. J’aurai 30 ans dans un mois et demi, et je suis toujours à 25 livres. Ce qui est déjà très bien, mais démontre un sérieux ralentissement dans mon écriture, dont je parlerai en décembre.

Je m’étais lancée sur Instagram, où je n’ai pas réussi à être assidue (est-ce étonnant ?). J’ai pourtant plein de photos en stock, mais pas le temps ni l’énergie d’écrire les posts pour aller avec. Mais comme ce n’était que du bonus, je ne me mets aucune pression, j’y retournerai quand j’en aurai envie.

La newsletter littéraire a continué à croître, pour atteindre 4 900 abonnés (pour les rejoindre, c’est ici). Si j’ai bien envoyé une newsletter par mois tout le début de l’année, j’ai été contrainte de faire une pause de mai à septembre, pour rattraper le retard que j’avais accumulé entre mon mois alitée et le mauvais recrutement à Clubic. Mais je suis repartie dès la rentrée 2023, et je compte bien ne pas m’arrêter. D’ailleurs, ce bilan sort juste avant la newsletter d’octobre qui sera sur les imprévus en écriture.

Mes objectifs pour 2024

Ah, les objectifs. Chaque année, je relis ceux des années précédentes, et ça m’effraie de voir qu’à chaque fois, je ne les remplis pas. Il y en a quand même un que je veux tenir à tout prix : prendre de l’avance sur mes contenus personnels (les posts LinkedIn et la newsletter). En effet, j’ai un gros, très gros, énorme projet personnel qui est actuellement sur le feu (vous en saurez plus en temps utile). Ce projet va prendre le pas sur beaucoup de choses dans ma vie professionnelle, je vais avoir besoin de stock pour ne pas une fois encore me laisser dépasser.

Toujours côté personnel, 2024 marquera ma dernière année dans mon appartement lyonnais. Dans le courant de l’année, mon conjoint et moi déménagerons, et j’aurai enfin un bureau consacré à mon travail. J’avoue que l’idée d’avoir une pièce vraiment réservée à mon activité et celle de récupérer les quelque 600 livres entassés chez mes parents me réjouissent au plus haut point.

Hormis cela, je travaille sur un article très ambitieux que j’espère sortir d’ici la fin de l’année sur mon autre blog. Ce projet peut sembler tout bête, et pourtant, je suis dessus depuis plus d’un an, il m’a demandé énormément de temps et une sacrée somme d’argent. J’espère qu’il vous plaira !

Et bien sûr, j’espère continuer d’aimer mon quotidien comme c’est le cas aujourd’hui, de ne plus me mettre cette pression monstre qui me mettait constamment en retard. Poursuivre ma belle collaboration avec Clubic et avec mes trois autres clients, découvrir de nouveaux auteurs, avoir de nouvelles opportunités comme celles que j’ai eues en 2023. Bref, continuer de me sentir épanouie. Pour le moment, c’est en bonne voie !

GIF Zen

Et vous, qu’avez-vous fait en 2023 ?



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