Faire appel à un correcteur : mode d’emploi

Faire appel à un correcteur : mode d’emploi

Beaucoup de personnes aimeraient faire appel aux services d’un correcteur professionnel. Malheureusement, elles sont parfois un peu perdues : comment trouver son correcteur ? Comment le contacter ? Et comment se déroule la collaboration ? Je vous explique tout dans ce mode d’emploi !

Faire appel à un correcteur professionnel

Comment choisir son correcteur ?

Avant toute chose, il est important de bien définir votre besoin. Beaucoup de correcteurs sont généraux, c’est-à-dire qu’ils corrigent tout type de textes. Roman, mémoire, thèse, articles… Vous pouvez tout leur envoyer.

Mais d’autres se spécialisent dans des thématiques et/ou dans des formats. Certains, par exemple, ne corrigent que des romans, parfois que des romans d’un tel genre (fantasy, thriller…). D’autres sont spécialisés dans les thèses et les mémoires, parfois sur certains thèmes précis (géologie, comptabilité…). Avant de faire appel à votre correcteur, vérifiez bien sur son site ou son profil qu’il accepte le genre de texte que vous souhaitez lui envoyer.

Il faudra également prendre en compte ce dont votre texte a besoin : une simple relecture ? Une correction approfondie ? Une réécriture ? Tous les correcteurs ne proposent pas forcément toutes ces prestations, et surtout, elles n’ont pas le même coût. Vous devrez en discuter avec votre correcteur au moment de la préparation du devis. De plus, si certains ont cette offre dans leur catalogue, rappelez-vous qu’en règle générale, les correcteurs ne sont pas des bêta-lecteurs. Évitez de demander à votre collaborateur un retour sur le fond de votre roman, sauf si vous en parlez au moment de la préparation du devis et qu’il vend ce genre de service.
Pour dénicher votre collaborateur, vous pouvez vous rendre sur des plateformes comme Malt ou Fiver, sur des réseaux tels que LinkedIn ou Instagram, ou bien chercher des recommandations autour de vous. Pour faire votre choix, fiez-vous à votre feeling et aux avis que vous pourrez trouver. Un indicateur précieux est à prendre à compte : le tarif. Si votre correcteur vend ses services largement en dessous ou au-dessus des prix du marché, fuyez ! Pour vous donner un ordre de grandeur, ces prix sont compris entre 20 et 30 euros pour 10 000 caractères.

Première étape : la prise de contact

Généralement, les correcteurs ont un site qui détaille leurs services. Si non, ils ont certainement un profil Malt ou LinkedIn qui précise toutes les modalités de votre future collaboration. Lisez attentivement ces indications avant de faire appel à eux. Combien de fois des personnes m’ont-elles contactée en me proposant un rendez-vous téléphonique alors qu’il est écrit sur ma page de services que je n’en accepte aucun ? Cela vous évitera de perdre du temps, d’en faire perdre au correcteur et de l’agacer au passage.

Bien sûr, le correcteur est là pour répondre à vos questions : si vous ne trouvez pas une information sur son site, vous êtes totalement libre de lui écrire pour lui demander des précisions. Pour gagner du temps, préparez tout ce qui peut être utile au correcteur pour cerner votre besoin :

  • Le type de document à corriger (mémoire, roman…)
  • Le nombre de caractères (avec et sans espaces) et de mots (les correcteurs ne fixent pas tous leurs tarifs de la même façon)
  • Le format (Word, PDF, Pages, LibreOffice, en ligne…)
  • Votre besoin (voir partie précédente)
  • Votre délai
  • Toutes les informations que vous jugez utiles (vocabulaire spécifique, fautes volontaires à laisser…)

Autre conseil : prévoyez large. On ne contacte pas un professionnel la veille pour le lendemain. D’abord parce que la correction prend du temps, et ensuite, car le correcteur a déjà un planning, avec d’autres clients, des obligations et une vie. Vous devrez anticiper et prendre contact avec le correcteur plusieurs semaines ou mois en avance pour qu’il vous réserve un créneau.

Vous pouvez également demander un test à votre correcteur, pour voir si sa façon de faire vous convient. Mais attention ! Tout travail mérite salaire, un freelance n’a pas à travailler gratuitement pour vous. Il vous faudra donc rémunérer ce test comme n’importe quelle mission.

Paré à envoyer son document !

C’est bon, vous avez trouvé un correcteur, vous l’avez contacté pour discuter des modalités de correction, le devis est signé. Il n’y a plus qu’à envoyer votre texte. Mais avant cela, il faudra penser à faire quelques petites choses.

Tout d’abord, si vous envoyez un roman, je vous recommande fortement de le faire bêta-lire AVANT la correction. A priori, après la lecture d’un conseiller éditorial, vous devriez avoir des modifications à faire dans votre texte. Par exemple, pour mon roman Quand gronde le tonnerre, j’avais dû ajouter un chapitre entier après les retours de ma bêta-lectrice. Plusieurs passages avaient également été remaniés. Si j’avais fait corriger le livre avant tout cela, j’aurais dû le renvoyer à ma correctrice pour qu’elle repasse sur mes modifications. Pénible, non ? D’où l’importance de s’occuper de ça avant la correction.

S’il y a des choses importantes à prendre en compte lors de la correction, même chose : dites-les avant que le correcteur commence son travail. Si, par exemple, l’un de vos personnages est étranger et fait des fautes de français, expliquez-le bien à votre correcteur, pour qu’il ne perde pas son temps à les corriger.

Veillez à bien envoyer votre document dans le format demandé par le correcteur. Une correction sur PDF est très différente d’une relecture sur Word. Pour la première, il faudra ajouter les corrections sous forme de commentaires, alors que pour la seconde, les modifications peuvent être faites dans le corps du texte.

Et enfin, il ne sert à rien de harceler votre correcteur tous les jours pour savoir où il en est dans la lecture de votre livre. Généralement, il vous donnera une date de rendu de son travail, donc c’est inutile de le contacter avant. Vous allez juste lui faire perdre du temps.

Et après ?

Ça y est, votre correcteur vient de terminer son travail ! Il vous a envoyé votre document avec toutes ses corrections, selon ce que vous aviez décidé en amont. Parfois, un correcteur acceptera que vous le régliez une fois le travail rendu, mais en règle générale, il vous réclamera un acompte, voire le paiement intégral avant (c’est mon cas).

À présent, il va falloir vous mettre au travail et jeter un œil à toutes les corrections : orthographe, grammaire, syntaxe, répétitions, suggestions de reformulation, typographie. Il vous faudra accepter (ou refuser) les modifications que votre correcteur aura faites dans votre texte. Il peut également arriver que votre prestataire joigne à son travail un compte rendu de vos fautes fréquentes.

Vous serez sans doute étonné du nombre de fautes relevées par le correcteur. C’est le cas pour beaucoup de mes clients, qui ne s’attendaient pas à voir autant de rouge dans leur document. Peut-être que certaines vous interrogeront, mais pas de panique, le correcteur ne vous abandonne pas une fois sa mission effectuée. Il reste disponible pour répondre à vos questions, justifier certaines de ses suggestions et vous expliquer une correction que vous ne comprenez pas (sans aller jusqu’à vous donner un cours de français détaillé non plus, il ne faut pas abuser).

Et je l’ai dit, le correcteur n’est pas un bêta-lecteur, donc évitez de lui demander son avis sur votre livre. Personnellement, je déteste que l’on me demande ça, ça me met très mal à l’aise (c’est d’ailleurs pour ça que je ne suis pas devenue bêta-lectrice haha).

Bref, avec ce mode d’emploi, vous voilà paré pour faire corriger votre roman, votre mémoire, votre thèse ou tout autre écrit. Et tout devrait aller comme sur des roulettes 👌

Vous voulez faire appel à une correctrice ? Contactez-moi !


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