Bêta-lecteur et correcteur : quelle différence ?

Bêta-lecteur et correcteur : quelle différence ?

Lorsque l’on décide de publier ou d’auto-publier son roman, de nombreux prestataires extérieurs peuvent intervenir. Graphiste, illustrateur, maquettiste, imprimeur, traducteur… Et parmi eux, on peut également trouver le correcteur et le bêta-lecteur. Mais bien souvent, ces deux professionnels sont confondus. Quelle est la différence entre eux ? Et quel est leur rôle, en fin de compte ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Bêta-lectrice

Qu’est-ce qu’un bêta-lecteur ?

Je ne reviendrai pas sur la définition de correcteur. D’abord parce que son nom est très parlant : le correcteur corrige des textes, au niveau de l’orthographe et de la grammaire. Mais également parce que je vous en parle en détail dans un autre article de mon blog.

Mais un bêta-lecteur ? Ce nom ne vous évoque peut-être rien, sauf si vous fréquentez assidument les forums d’écriture ou les plateformes de publication comme Wattpad. Revenons donc sur ce qu’est un bêta-lecteur ou une bêta-lectrice.

Il s’agit ni plus ni moins d’un « lecteur test ». À la différence du correcteur qui se concentrera sur la forme de votre texte, un bêta-lecteur analysera le fond de votre récit, ses intrigues, ses personnages… Il jugera l’histoire en elle-même, sans tenir compte de l’orthographe.

On peut assimiler le bêta-lecteur à un conseiller éditorial : son rôle est de faire un retour construit sur un roman, de pointer ce qui ne va pas, d’aiguiller l’auteur pour qu’il améliore son récit.

Comment travailler avec un bêta-lecteur ?

Il existe des bêta-lecteurs professionnels comme amateurs. Il est essentiel de bien choisir la ou les personnes qui liront votre roman et qui vous feront des retours. Pour commencer, évitez de jeter votre dévolu sur une personne trop proche de vous. Vos parents, par exemple, ne seront pas forcément objectifs et vous feront sûrement des compliments, sans vous apporter les précieux retours constructifs dont vous avez besoin.

Choisissez une personne prête à vous faire des critiques, mais tout en restant bienveillante. Si, par exemple, vous fréquentez un écrivain avec qui vous êtes en compétition, ne lui confiez pas votre précieux manuscrit, il n’en ressortira rien de bon (croyez-moi, j’en ai fait les frais).

Faites bien attention aux goûts de votre bêta-lecteur. Ne demandez pas à quelqu’un qui déteste la fantasy de lire un roman de ce genre. Il ne sera pas objectif et les retours ne seront pas constructifs non plus.

Lorsque vous enverrez votre manuscrit au lecteur ou à la lectrice que vous aurez choisi, n’hésitez pas à lui dire ce que vous attendez de lui. Vous n’êtes pas certain de votre fin ? Vous craignez que les personnages ne soient pas assez développés ? Vous voulez savoir si le suspense est bien ménagé ? Ainsi, votre bêta-lecteur saura sur quels points porter une attention particulière.

Et le correcteur dans tout ça ?

Je l’ai dit, le correcteur est là pour corriger la forme de votre texte, et seulement la forme. À moins qu’il ne soit également conseiller éditorial, il ne sert donc à rien de lui demander un retour sur l’histoire en elle-même. Ni même de l’appeler en amont pour lui expliquer en détail l’objectif de votre œuvre.

Le correcteur n’a pas besoin de connaître votre démarche artistique ou l’objectif de votre roman. Il n’a besoin que d’une chose : votre fichier Word dans lequel il traquera toutes les coquilles qui ont pu s’y glisser.

Attention cependant à bien choisir votre correcteur ou votre correctrice ! Nombreuses sont les personnes à s’improviser relectrices sans connaître toutes les subtilités de la langue française. Un correcteur professionnel doit avoir un diplôme et ne propose pas des services low cost. On vous fait miroiter une correction à 1 euro les 10 pages ? Fuyez.

Bêta-lecture

Bêta-lecteur ou correcteur : lequel choisir ?

Bon, si vous avez bien suivi jusque-là, le correcteur et le bêta-lecteur font des missions qui se complètent. Le correcteur nettoiera votre texte de ses fautes et le bêta-lecteur vous dira quoi changer pour que votre intrigue soit plus solide. Un travail sur la forme et un travail sur le fond.

En tant qu’auteur, je considère qu’il est essentiel de faire appel à ces deux types de prestataires lorsque l’on souhaite envoyer son manuscrit à un éditeur. Mais c’est d’autant plus important de le faire lorsque l’on auto-publie son roman.

En effet, si vous choisissez de ne pas passer par un circuit traditionnel d’édition pour votre livre, il est essentiel d’avoir des retours sur votre récit avant de vous jeter dans le grand bain. Il n’y aura pas d’éditeur pour vous guider, vous devez aller vous-même chercher ces critiques qui vous permettront de perfectionner votre roman.

Il en va de même pour la correction. Les maisons d’édition font bien entendu corriger les romans qu’elles publient. Si vous vous auto-éditez, vous devez faire ce même travail. Peu importe que vous soyez bon en orthographe : il restera toujours des fautes que vous ne voyez pas. Par exemple, j’oublie régulièrement des mots dans mes récits, mais je connais tellement l’histoire que je ne vois même pas que l’un d’eux est manquant.

Bien sûr, vous pouvez décider que vous n’avez pas besoin de l’aide de prestataires extérieurs et publier votre livre tel quel, mais c’est à vos risques et périls. Personne n’aime les livres avec des fautes d’orthographe ou une intrigue qui manque clairement de dynamisme.

Vous sautez le pas ?

Ça y est, vous êtes décidé à confier votre précieux manuscrit à un regard extérieur ? Pour commencer, je vous conseille de travailler en premier avec un bêta-lecteur. Il se peut qu’à la suite de son retour, vous changiez des pans entiers de votre roman. S’il a été corrigé en amont, il faudra tout recommencer.

Une fois votre premier jet terminé, choisissez alors votre bêta-lecteur. Si vous n’avez pas de budget, vous pouvez aller sur des plateformes comme Wattpad ou sur des forums d’écriture. Je vous conseille notamment celui des Typoteurs, où la communauté littéraire est toujours ravie d’aider les jeunes auteurs à perfectionner leurs romans.
Mais ces bêta-lecteurs ne sont pas des professionnels, et s’il est toujours très intéressant d’avoir des retours extérieurs, il peut être plus prudent de contacter un conseiller éditorial professionnel. À titre personnel, je collabore avec Christelle Lebailly, elle-même auteur, youtubeuse, ancienne éditrice et bêta-lectrice professionnelle.

Les démarches changent d’un bêta-lecteur à un autre. Certains préfèrent travailler sur le manuscrit terminé. D’autres acceptent une lecture au fur et à mesure de votre écriture. À vous de trouver un conseiller qui corresponde à vos attentes.

Une fois son retour fait, vos retouches ajoutées à votre premier jet, il ne vous reste plus qu’à contacter un correcteur pour apporter la touche finale à votre manuscrit. Et si vous n’en connaissez pas, sachez que vous êtes au bon endroit. Car, au cas où cela vous aurait échappé, je suis correctrice. N’hésitez donc pas à me contacter si vous avez besoin de mes services.



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