Stagiaire à CitizenKid : combattre mes angoisses
CitizenKid : le city-guide des familles
L’agence lyonnaise CitizenKid gère un site internet du même nom. Elle y recense des idées de sorties et d’activités à faire avec les enfants dans douze villes de France. L’audience est principalement composée de parents, en quête d’inspiration pour occuper leurs bambins.
Pour valider mon master 2, je devais trouver un stage d’au moins quatre mois. Après un premier entretien raté, j’ai postulé là-bas. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre, ni quelles missions on allait me confier. Cela suscita chez moi de vives angoisses. J’avais peur de devoir travailler pendant 35 heures. Je n’avais été qu’une étudiante jusque-là. Allais-je encore trouver le temps d’écrire mes romans pendant ce stage ? De plus, je n’étais pas sûre d’aimer la rédaction. Et si toute ma carrière était remise en question ? Peut-être que mon employeur ne serait pas non plus satisfait de mon travail…
Je ne parle même pas de l’angoisse du mémoire. Trouver un sujet, raconter mon stage, problématiser… Je ne m’en croyais pas capable. Bon, l’avenir m’a prouvé que je pouvais m’en sortir pas trop mal. J’ai validé mon année avec 17/20 à mon mémoire.
Hormis cela, une autre angoisse me taraudait avant que je ne mette les pieds à CitizenKid : travailler avec et pour les enfants.
La foire : l’enfer des introvertis
À titre personnel, je n’ai jamais été très à l’aise avec les enfants. Je ne les déteste pas, mais je les évite autant que possible. Alors, quand mon entourage a su que j’allais effectuer mon stage à CitizenKid, tout le monde a bien rigolé. J’étais la première à trouver cela ironique, et je me demandais comment ma mission allait se passer.
J’ai vite été rassurée : j’allais principalement passer mes journées sur mon ordinateur à rédiger du contenu pour le site de l’agence. Cependant, j’ai dû travailler deux fois au contact des enfants.
Dans un premier temps, j’ai dû animer un stand avec mes collègues stagiaires dans une foire consacrée aux enfants. Pour une introvertie comme moi, c’était un véritable paradis ! Ou pas. J’ai dû interagir avec les parents, ce qui était difficile pour moi, mais également avec les enfants. Ces derniers n’arrêtaient pas d’attraper les décorations sur le stand, et je devais les réprimander. Ce ne fut pas un moment très agréable.
Néanmoins, je pense que ces deux expériences, bien qu’ayant l’air désastreuses sur le moment, m’ont fait avancer dans ma vie personnelle. J’ai fréquenté deux enfants au cours de mes vacances d’été, et tout le monde autour de moi m’a fait remarquer mon changement d’attitude. J’étais plus à l’aise, moins sur la défensive. Au point de passer toute une soirée à jouer au loup, vous y croyez ?
Écrire pour les enfants : un challenge de taille
Hormis ces deux missions, je n’ai pas eu à fréquenter d’autres bambins lors de mon stage, ce qui n’était pas plus mal. Je passais mes journées dans l’agence CitizenKid, à rédiger des articles. J’ai cependant eu l’occasion de travailler sur deux projets commerciaux et événementiels, en dehors du site internet.
En effet, CitizenKid a décidé de lancer des produits physiques, notamment une box bricolage pour Pâques. J’ai travaillé sur le livret d’instruction. Dedans, on peut trouver des recettes de cuisine, des tutos bricolage et des jeux pour les enfants de 3 à 12 ans. Il a fallu que j’adapte mon style à des enfants si jeunes. Ne pas faire des phrases trop longues, ne pas utiliser du vocabulaire trop compliqué, mais arriver à rendre la consigne compréhensible. Ce n’était pas une mince affaire. De plus, j’ai contribué à rédiger le scénario d’un parcours ludique qui a eu lieu pour Halloween, une sorte de chasse au trésor pour les enfants. Cela se rapprochait de l’écriture littéraire, j’ai donc adoré ça.
En tant que rédactrice, j’écris pour des adultes, et en tant qu’écrivain, pour des adultes et des adolescents. Jamais encore je n’avais écrit pour des enfants. C’était un défi à la fois effrayant, mais également très intéressant. N’importe qui maniant la plume devrait savoir s’adapter à son lecteur. C’était un apprentissage très enrichissant.
Les parents et les enfants sont invités à sortir !
Il est très difficile pour un rédacteur d’écrire sur des sujets qu’il ne maîtrise pas. C’est pourtant son pain quotidien, je l’ai bien compris pendant mon stage. C’est pourquoi il est important d’être curieux, de se renseigner sur tous les sujets susceptibles d’être au cœur d’un article. Et surtout, il ne faut pas hésiter à demander de l’aide à des personnes qui s’y connaissent mieux, des parents pour ce cas précis.
J’ai alors réalisé une chose. Lorsque j’écris mes romans, je me mets dans la peau de personnages qui ne sont pas moi. Il m’est arrivé d’écrire une histoire avec un protagoniste garçon, plus vieux ou plus jeune que moi, ou ayant une personnalité totalement opposée à la mienne. À chaque fois, j’ai réussi à écrire le récit. Cette fois-ci, les choses n’étaient pas bien différentes. Je n’avais qu’à me mettre dans la peau d’une maman et réfléchir aux besoins de son bébé. J’ai su alors où chercher, j’ai écumé les blogs de parents pour rédiger une synthèse de conseils avisés.
Cet article marqua un grand tournant dans ma carrière de rédactrice. Je commençais à m’ennuyer, à tourner en rond, et ce sujet m’a réellement stimulée. J’ai su à ce moment-là que j’avais trouvé ma vocation : rédactrice web. Je ne me spécialiserai pas dans la puériculture. Même si j’ai appris beaucoup de choses sur ce sujet, j’ai envie de voir plus large. Mais je pense que cette expérience à CitizenKid m’a beaucoup apporté sur le plan personnel. Et ça tombe bien, j’ai un adorable petit neveu qui vient d’avoir un an, et je pourrai désormais le chouchouter sans me sentir mal à l’aise !
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